LA GRANDE EMIGRATION

Les premières vagues de compatriotes quittèrent le pays en 1855-1856. Dès 1852, l'"Oncle Sam" entama une campagne de propagande en Europe en vue de peupler les terres encore inhabitées des Etats-Unis. Dans les estaminets, à l'époque, on parlait d'un paradis qui a pour nom le Wisconsin ! Des terres à 75 francs l'Ha, cent fois moins chères que chez nous !

L'attrait de cet Eldorado, l'accroissement de la population, les famines des années 1847-1850 dûes aux maladies de la pomme de terre et du seigle, provoquent un enjouement : 150 personnes quittent Grand-Leez !

Les armateurs d'Anvers qui ont des recruteurs locaux demandent 180 francs par personne. La traversée du premier bâteau dura 48 jours et le voyage continuait en train jusqu'à Chicago, ensuite les 300 derniers kilomètres, par des moyens de fortune.

Après l'épreuve de la traversée et du voyage, ces pionniers n'étaient pas au bout de leurs peines ! Les terres promises étaient en effet, vendues à très bas prix mais on avait "oublié" de leur préciser qu'elles étaient boisées.

Sur place, les premiers colons durent affronter les rigueurs du climat, la maladie, la guerre, les incendies ; autant d'obstacles qu'ils surmontèrent pour faire de cette région, une riche contrée agricole.

 

Aujourd'hui, les descendants des pionniers peuplent un triangle de 2.500 kilomètres carrés entre le lac de Green Bay et le lac du Michigan. Tout de suite on s'y sent chez soi.

A une quinzaine de kilomètres de l'aéroport de Green Bay déjà, on entre à Namur. Une route latérale mène à Champion. Plus haut, on rencontre Luxembourg et Brussels. A dix milles à l'est de la ville d'Algoma, dans le canton de Kewaunee se trouve la bourgade de Grandlez.

Curieuse géographie que celle de cette "petite wallomie d'amérique où Luxembourg se situe à un jet de pierre de Rosière !

Grandlez, avec son orthographe particulière, s'appelle officiellement, depuis 1864, Lincoln. 

Source : CN,690

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